Une ferme composée de plusieurs bâtiments en pierre typiques du canton du Tessin donne des airs de Suisse italienne à un village de l’État du Rhode Island, sur la côte Est des Etats-Unis. Et ce n’est pas un hasard. L’histoire du «village suisse» de Newport est un voyage surréaliste sur fond de splendeur architecturale, philanthropie et génétique. Vers la fin du 19e siècle, en plein «âge d’or» des États-Unis, la ville de Newport, dans l’État du Rhode Island, était devenue le terrain de jeu privilégié des grosses fortunes. Disons plutôt un champ de bataille, sur lequel le gratin de la bourgeoisie de l’époque édifiait des «maisons de campagne» – en réalité d’opulentes villas – afin de rendre jaloux l’ensemble du voisinage, ou cherchait à organiser les fêtes les plus extravagantes. C’est en 1908 qu’Arthur Curtiss James, philanthrope et magnat de l’industrie minière et des chemins de fer, mit pour la première fois les pieds à Newport en compagnie de sa femme Harriet. L’ère frénétique …